C’est en regardant le ciel avec le télescope de son ami hautboïste, passionné d’astronomie, que Joseph Haydn (musicien autrichien du 18ème siècle) a été profondément touché par l’immensité du cosmos et a décidé d’écrire ‘Die Schöpfung’, La Création, en 1798.
Observatoire astronomique
Si vous avez vu dimanche soir l’émission ‘ Echappées belles’ sur le Queyras , vous aurez notamment découvert l’Observatoire astronomique de Saint-Véran.
L’émotion engendrée par la découverte des étoiles et de l’immensité du ciel, très visible dans ce documentaire, n’est pas neuve, vous vous en doutez.
Et Haydn ?
C’est donc en regardant le ciel avec le télescope de son ami hautboïste, passionné d’astronomie, que Joseph Haydn (musicien autrichien du 18ème siècle) a été profondément touché par l’immensité du cosmos et a décidé d’écrire ‘Die Schöpfung’, La Création, en 1798. L’histoire raconte que, descendu de son poste d’observation, Haydn s’est assis, silencieux, longuement, en hochant la tête (et la perruque) en disant plusieurs fois…’ça alors…ça alors...
Offrez-vous d’écouter ou réécouter le Prélude orchestral (8’ à 9’ environ), qui montre comment le monde passe du chaos (longues tenues instrumentales, peu de mouvements, idée d’infini) à l’arrivée progressive de la vie (quelques motifs à la clarinette, basson, léger frémissement de l’orchestre ) et au moment extraordinaire où un ange (Raphaël) commence à chanter et nous raconte l’obscurité (Finsternis), le silence, l’informe et le vide (leer) ; puis progressivement, l’ordre et les formes émergent, un choeur très doux le chante ; enfin l’énergie croît et le Big Bang éclate ..’Und Gott sprach...Und est war Licht’ . Et tout devient vie et énergie, et mouvement, et les choeurs des anges se réjouissent : et Dieu vit que cela était bon...
Un diplomate suédois ami de Haydn raconte l'effet qu'a fait ce passage lors de la première audition privée de l'oratorio: " Personne n'avait vu la page de la partition dépeignant la naissance de la lumière. C'était le seul endroit de son travail que Haydn avait tenu caché...Et à l'instant précis où pour la première fois cette lumière éclata, tout se passa comme si ses rayons avaient été lancés des yeux brûlants de l'artiste. La réaction des Viennois, électrisés, fut telle que pendant quelques minutes l'orchestre ne put continuer..."
Qu’importe les opinions religieuses et philosophiques des uns et des autres, que nous respectons évidemment tous : on est dans le cosmique ! Et dans l’émerveillement du regard de ce musicien unique en son genre.
Nourriture qui peut être bonne pour l’âme en ce moment.
Où l'écouter ?
Je vous conseillerais peut-être cette version, avec Leonardo Alarçon?
https://www.youtube.com/watch?v=6ObRBb3aBG4
The Netherlands Radio Philharmonic Orchestra The Netherlands Radio Choir Leonardo García Alarcón [conductor] Elsa Benoit [soprano - Gabriel, Eva] Sebastian Kohlhepp [tenor - Uriel] Daniel Schmutzhard [baritone - Raphael, Adam] Anjolet Rotteveel, alt [final chorus]
Mais bien sûr, il y a d’autres versions…
Belle journée d’hiver à vous tou.s.tes
Jacqueline Bourguignon
Décembre 2020
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